✎ san [Wiki ubuntu-fr]

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====== SAN ======

<note important>Cette configuration a été effectuée sous un serveur local disposant d'ubuntu 12.04.1 LTS, il se peut qu'elle diffère pour des version antérieures, ces versions ne sont par ailleurs plus conseillées, ubuntu 12.04.1 proposant un support de plusieurs années. LOL</note>

San, qu'est ce que c'est ? :-P

Un San, tout comme un NAS usant des protocoles NFS ou SAMBA, vous permet de partager de l'espace disque via une image disque simulant un disque dur ou d'un disque complet, via le protocole ISCSI.
La nette différence résulte dans le fait que c'est le système client qui prend en charge le formatage et le système de fichier de ce dernier, sans compter que les performances seront généralement meilleures que sous les deux autres protocoles, notamment sur de multiples petits fichiers. ;-)

Selon [[http://blog.gaetan-grigis.eu/systeme/administration/mise-en-place-discsi-pour-le-partage-de-donnees/|cet article]], l'accès en écriture serait amélioré de 20% par rapport en NFS, et de 400% (théorique, dépend de votre configuration réseau) en lecture. ^_^

Autres points importants, cette technique vous permet de soulager votre serveur en terme de ressources demandées (au détriment du poste client toutefois), mais surtout de mapper en dur cet espace disque comme s'il faisait partie intégrante de la machine client. 
Ainsi certains logiciels comme le client Steam sous Windows, développé pour empêcher l'utilisateur de faire fonctionner ce client logiciel de jeux, sous un disque réseau (m(), n'y verra plus que du feu. LOL
Cette technique est aussi valable pour d'autres logiciels n'autorisant leur utilisation que sur des disques locaux.  ;-)

===== Installation sur le serveur =====

L'installation est très simple, et se résume en cette commande :

<code>sudo apt-get install iscsitarget iscsitarget-source iscsitarget-dkms</code>

===== Configuration =====

La configuration est également assez simple une fois le concept saisi, deux choix s'offrent à vous, dédier un disque complet à l'utilisation de ISCSI pour un partage réseau en dur, ou bien dédier un espace choisit via la création d'un fichier image d'un disque dur.

===== Cas d'un disque émulé =====

Voici là commande nécessaire à la création d'un disque virtuel de 400Go, vous devrez modifier fs.iscsi.disk par le chemin et le nom du fichier que vous aurez choisit, et la valeur 400000 correspondra à la taille du disque choisit.

<code>dd if=/dev/zero of=fs.iscsi.disk bs=1M count=400000</code>

===== Configuration : deuxième partie =====

Il faudra également éditer deux fichiers de configuration, en commençant par /etc/iet/ietd.conf :

Puis rajoutez y ceci pour un disque émulé

<code>Target nom-libre:fs.iscsi.disk
Lun 0 Path=/chemin/du/disque/virtuel/fs.iscsi.disk,Type=fileio</code>

Ou bien ceci pour un disque dur ou une partition en dur :

<code>Target nom-libre:sdb2
Lun 0 Path=/dev/sdb2,Type=fileio</code>

Enfin, éditez un deuxième fichier de configuration :

<code>sudo nano /etc/default/iscsitarget</code>

Et remplacez la valeur "false" par "true" :

<code> ISCSITARGET_ENABLE=false </code>

deviendra

<code> ISCSITARGET_ENABLE=true </code>

Il ne reste plus qu'à redémarrer le service pour prendre en compte les modifications :

<code>sudo /etc/init.d/iscsitarget restart</code>

Devra vous indiquer :

<code>
 * Removing iSCSI enterprise target devices:              [ OK ]
 * Starting iSCSI enterprise target service                    [ OK ]
                                                                                       [ OK ]
</code>

Enfin, vous pouvez vérifier que votre disque a bien été pris en compte via cette commande :

<code>cat /proc/net/iet/volume</code>

===== Poste client GNU/Linux =====

Sur le poste client, installez le paquet "open-iscsi"

<code>sudo apt-get install open-iscsi</code>

Puis lancez une détection (192.168.0.1 étant à remplacer par l'ip du serveur):

<code>sudo iscsiadm --mode discovery --type sendtargets --portal 192.168.0.1</code>

Dans mon exemple, le disque virtuel étant dédié à Steam, cela donne le résultat :

<code>192.168.0.1:3260,1 steam:fs.iscsi.steam</code>

Ensuite pour lier le disque virtuel au couple machine/client (en adaptant selon vos valeurs :

<code>sudo iscsiadm --mode node --targetname steam:fs.iscsi.steam \ --portal 192.168.0.1 --login</code>

Si l'opération s'est bien déroulée s'affiche alors quelque chose comme :

<code>Logging in to [iface: default, target: steam:fs.iscsi.steam, portal: 192.168.0.1,3260] (multiple)</code>

Remarquez le jeu de mot... (Steam/Valve/Portal ! m( )

Voilà, votre disque virtuel distant SCSI est monté sur votre machine cliente Linux !

Si vous voulez que les disques distants soient automatiquement montés au démarrage de votre système, il faut éditer le fichier :

<code>sudo nano /etc/iscsi/iscsid.conf</code>

Et dé-commenter (enlever le "#")

<code>node.startup = automatic</code>

===== Poste client Windows =====

Concernant les machines sous Windows, ça n'a pas lieu d'être traité ici, même si personnellement, sous Windows 8 Entreprise, je n'ai eu aucun souci pour connecter mon disque via ISCSI et le formater en NTFS en quelques clics; [[http://technet.microsoft.com/fr-fr/library/ee338480%28v=ws.10%29.aspx|rendez vous sur la page ISCSI du support technique de Microsoft]] pour obtenir des informations à ce sujet.
À noter qu'il y a eu des régressions entre Windows 7 et Windows 8, par exemple sous Windows 7 pro, on pouvait sans problème configurer le partage de fichiers via NFS, ce qui est absent de Windows 8 pro, et présent uniquement dans la version Entreprise, il semblerait que le support ISCSI soit aussi affecté par ce problème.
Ceci sans doute pour une question de gros sous, étant donné que la mise à jour de XP/Vista/7 toutes versions vers Windows 8 Pro coûte seulement 30€ en ligne, et que la présence de ces licences n'est même pas vérifié. 8-O (le logiciel d'achat de Windows 8 Pro en ligne donne une Licence Key et copie un iso sur une clé USB ou un DVD.)
Les entreprises étant de gros clients, et nécessitant ce genre de protocoles, on imagine sans mal la raison du retrait de ces fonctionnalités de la version Pro... Une partie des pirates se tournant vers une licence illégale à 30€ pour avoir leurs mises à jour même si ce n'est pas autorisé (ce qui du coup, rapporte quand même quelques brouzoufs), et les entreprises raquant pour la version entreprise, sans bénéficier de la réduction. m(

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